Contamination par CVM des eaux de distributions publiques par les conduites en PVC

Le 26/06/2018
Rennes, France

Evaluation des niveaux de contamination et gestion du risque sanitaire

Le chlorure de vinyle monomère (CVM) n’est pas un contaminant connu des eaux naturelles. Il a été retenu dans les paramètres de qualité de la directive n°98/83/CE du 3 novembre 1998 relative à la qualité des eaux destinées à l’alimentation humaine, parce que présent dans les canalisations en polychlorure de vinyle (PVC) il est susceptible de migrer dans l’eau transportée dans ces canalisations, contaminant ainsi l’eau distribuée.

Depuis la mise en application du décret n°2003-461 du 21 mai 2003 relatif à certaines dispositions réglementaires du code de santé publique, la limite de qualité principalement  pour le CVM a été fixée à 0,5 µg/L. Mais le CVM n’a pu être dosé dans l’eau distribuée que lorsque les techniques analytiques mises en œuvre par les laboratoires ont atteint le niveau de performance suffisant.

Les campagnes de mesures organisées par les ARS, pour évaluer les niveaux de contamination en CVM de l’eau des réseaux ruraux, largement constitués par des canalisations en PVC posées avant 1980, ont ainsi mis en évidence des dépassements de la limite de qualité en période estivale, dont les niveaux semblaient corrélés à la durée des temps de séjour.

Pour répondre aux prescriptions du Ministère chargé de la santé, les collectivités (ou leur gestionnaire de la distribution publique) ont élaboré différentes approches pour évaluer les niveaux de contamination par le CVM des eaux distribuées, en fonction des caractéristiques des réseaux et notamment des temps de séjour. Mais les données acquises se sont  souvent révélées peu répétables et difficiles à interpréter, rendant ainsi aléatoire en termes de résultats les choix d’investissement pour le renouvellement des canalisations incriminées dans les processus de contamination de l’eau des zones identifiées.

C’est dans ce contexte que l’Astee Bretagne-Pays de la Loire a réalisé, en collaboration avec les syndicats départementaux d’alimentation en eau potable de l’Ouest et en particulier Vendée Eau, une étude expérimentale sur une canalisation pilote, permettant de contrôler tous les facteurs considérés comme déterminants de la contamination de l’eau transportée.

Ce colloque a pour objectif de rendre compte des résultats de cette étude et plus généralement de faire le point sur ces questions relatives l’évaluation du risque CVM dont l’importance est cruciale pour les collectivités, les gestionnaires des réseaux d’AEP et les pouvoirs publics en charge de protéger la santé de nos concitoyens.

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